S’aimer soi-même est le début d’une histoire d’amour qui dure toute la vie. Oscar Wilde
Bonjour à tous !
Je voulais aborder cette thématique de l’amour de soi depuis un long moment mais j’avais besoin de l’expérimenter pleinement avant de vous le partager.
Je ne suis pas sûre de trouver les mots adéquats pour traiter d’un sujet aussi complexe et encore moins d’espérer en faire le tour mais j’espère sincèrement que ce premier regard vous éclairera au mieux sur votre chemin de l’amour pour vous-même.
Pour l’illustrer, j’ai choisi cette magnifique citation d’Oscar Wilde «S’aimer soi-même est le début d’une histoire d’amour qui dure toute la vie ». Curieusement, bien loin de nos expérimentations, ce n’est pas ce que l’on nous enseigne à travers notre éducation, notre société, nos conditionnements ou qui est soutenue et véhiculée par les médias.
Bien plus d’une simple définition, je vous propose ici une sorte de cartographie de ses différentes composantes pour tenter de comprendre l’amour de soi à travers elles.
Plus encore, mon objectif est de vous donner de nouveaux repères facilitant votre cheminement personnel au cœur de vous-même, pour vous-même.
Un autre regard sur l’amour de soi
Loin des idées reçues et pourtant bien ancré en nous, l’amour de soi ne rime pas avec de la prétention, de l’égoïsme ou de l’égocentricité. Bien au contraire ! C’est être complètement aligné avec qui on est vraiment, sans faux-semblant.
L’amour de soi donne l’opportunité de se choisir en étant animé d’un profond respect pour soi et en étant capable de faire respecter ses valeurs aux autres.
Cet alignement dont on parle et que l’on cherche à « atteindre » par tous les moyens tient compte de toutes les facettes de notre être véritable (notre joie intérieure, notre humour, nos passions…) mais exclue toutes les identifications comme notre métier, notre apparence physique, notre appartenance communautaire…
Mais pour développer l’amour de soi, il convient déjà de se poser pour être à l’écoute de ses propres besoins.
Être à l’écoute de soi
Prenez-vous le temps de vous écouter ? D’écouter vos ressentis, votre intériorité ?
Sachez qu’il existe différentes manières de favoriser un environnement propice pour le faire. Un environnement où règne le silence comme la méditation, la marche ou la course à pied, les balades en nature, les activités artistiques, l’écriture ou plus difficile, le non-faire !
Lors de cette écoute attentive, toutes les sensations qui peuvent émerger passent par le corps et celui-ci communique directement sans le filtre et l’analyse du mental. L’information arrive donc brute sans ambiguïté aucune. Inutile de fuir ou de négocier. C’est à prendre ou… à prendre !
L’écoute de soi, c’est accepter de ressentir dans son corps, dans l’accueil et la bienveillance, toutes ses sensations et en particulier celles qui dérangent !
C’est aussi prendre en considération ses envies et son propre rythme qui peuvent être différents de ceux des autres.
Ou encore, se positionner sur ce qui résonne réellement en soi qu’il s’agisse de son environnement relationnel, familial, amical, matériel ou autre.
Tout en développant sa conscience, on fait le choix d’expérimenter de soi-même, par soi-même, pour soi-même.
Je vous ai présenté dans un précédent article sur la pleine conscience, ses nombreux bienfaits. L’un d’entre eux offre la possibilité d’identifier nos peurs les plus communes et de les extraire de notre expérience.
Sortir de nos peurs
La peur, quelle qu’elle soit, consciente ou inconsciente est un frein considérable pour l’amour de nous-mêmes.
Ainsi, sortir de la peur liée aux conditionnements de notre société, de notre éducation, de nos fausses croyances, de nos schémas limitants ou de programmations diverses n’est pas une mince affaire. La volonté d’en sortir seul.e requiert des efforts titanesques et souvent, l’accompagnement d’un.e professionnel.le peut être requis.
Il nous arrive également d’endosser tour à tour trois costumes taillés sur mesure : le costume de bourreau (la peur d’être dominé.e - je te domine pour me sentir plus fort), celui de sauveur (La peur de ne pas être aimé.e - je te sauve de tout pour me sentir aimé.e) mais également celui de victime (la peur de ne pas être aimée – je garde mon rôle de victime car j’ai besoin qu’on s’occupe de moi pour me sentir aimé.e).
Ces rôles nous éloignent de nous-mêmes et de notre capacité à nous aimer tel.les que nous sommes.
Il en est de même avec la peur d’être blessé.e car notre identification à nos blessures reste tenace. Là aussi, s’en libérer devient primordial pour retrouver une relation saine avec nous-mêmes.
Enfin, avec toutes les critiques que nous nous infligeons à longueur de temps comme de ne pas être « assez » ou « trop » quelque chose, d’être en compétition, de se comparer, de se juger ou de craindre d’être jugé.e par l’autre nous empêchent de nous exprimer librement et de manière authentique.
Et, bien que cette liste ne soit pas exhaustive, on peut remarquer que ces peurs sont produites essentiellement par nous-mêmes au regard d’un extérieur que l’on croit menaçant. C’est la raison pour laquelle il est crucial de tenir compte de ce qu’il se passe en nous. C’est de notre responsabilité.
L’importance de se responsabiliser
Se responsabiliser demande du courage. Celui d’accepter de voir la situation douloureuse en face et de trouver la meilleure solution en soi, pour soi.
S’aimer davantage, s’aimer pleinement, c’est arrêter d’accuser l’autre ou la situation extérieure en se responsabilisant vis-à-vis de son bonheur, de son équilibre intérieur et en posant enfin une action concrète pour sa guérison.
Notre responsabilité consiste aussi à choisir de se libérer du poids du passé qui nous empêche d’avancer avec le pardon : se pardonner ou pardonner aux autres de ce qui a été. Et contrairement aux idées reçues, pardonner ce n’est pas oublier le mal qui a été fait mais c’est se couper du lien toxique de la souffrance pour ne plus en subir les effets.
Par là même, c’est ce pouvoir intérieur retrouvé qui nous pousse à agir pour notre estime, notre amour de nous-mêmes.
Ce pouvoir intérieur continue de grandir avec une notion que j’ai mis du temps à intégrer : l’effet miroir.
Comprendre l’effet miroir
C’est le fait que toute situation vécue fait sur nous l’effet d’un miroir. En d’autres termes, elle fait écho à quelque chose de déjà présent en nous qui a besoin d’être mis en lumière : toutes les blessures en lien direct avec ce manque d’amour pour soi.
Comprendre ce concept est pour nous une magnifique occasion de grandir. Lorsque j’utilise le terme de « grandir », je fais allusion à la conscience de qui l’on est vraiment, au-delà de notre construction identitaire.
Jusqu’à maintenant, nous avons abordé l’amour de soi selon l’angle de nos conditionnements profondément ancrés, l’impact d’autrui ou d’une situation donnée.
Être à l’écoute de soi, se libérer de ses peurs, se responsabiliser ou saisir le principe d’effet miroir sont des éléments qui participent au processus d’élévation de notre conscience pour l’amour de nous-mêmes.
Grandir en conscience
Plus nous grandissons en conscience, plus nous faisons de la place en nous pour accueillir tout notre potentiel, toute notre puissance intérieure.
C’est alors que nous sommes capables de nous accepter tel.lles que nous sommes avec toutes nos facettes, notre vulnérabilité sans plus vouloir en changer.
Nous réalisons que nous nous « suffisons » à nous-mêmes autrement dit que nous ne sommes plus en attente extérieure comme être comblé.e par l’autre sur un plan affectif ou obtenir une validation de l’autre par exemple.
S’aimer, c’est donc se sentir déjà complet. Ressentir cette complétude n’est possible que si l’on est en mesure de se connecter à son intériorité, à son moi profond.
Développer sa connexion avec plus grand que soi
Plus les guérisons et libérations s’effectuent, plus nous sommes conscients d’être au cœur d’un processus de découverte de soi : se connaître, se « reconnaître », aimer tout ce qui fait partie de nous au-delà de notre corps physique, avec toutes nos particularités, nos différences, notre singularité et bien plus encore.
Cette découverte de soi développe en nous une connexion à notre Être intérieur. C’est elle qui renforce notre épanouissement, notre confiance en nous et notre amour de nous-mêmes.
Désormais, dotés d’une compréhension de plus en plus profonde de nous-mêmes au-delà d’apparentes réalités, nous faisons peu à peu l’expérience de notre grandeur, de notre essence, de notre unité qui nous relie en permanence aux autres, au vivant, à l’univers, au Grand Tout.
Et si s’aimer pleinement c’était en fait aimer cette unité dont nous faisons partie et qui se trouve déjà en nous ?
Qu'en pensez-vous ?
Avec tout mon amour,
Corinne
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